Le terme "gariotte" désigne dans le Fumélois une petite construction en pierres sèches ou maçonnées dont la toiture sans charpente est construite en encorbellement et couverte de lauzes.
Contrairement à leurs voisines de Dordogne ( cabanes ) ou du Lot ( gariottes ou caselles ), elle n'ont pas jusqu'à présent fait l'objet d'études ni d'inventaires spécifiques, sans doute parce que leur présence reste marginale dans le département du Lot-et-Garonne : on ne les trouve que dans le Fumélois au sens large.
Les particularités de nos gariottes :
Elles ne sont pas, pour la plupart, des cabanes en pierre sèche au sens strict ( c'est-à-dire construites sans aucun mortier ) : pour leur grande majorité, leurs pierres sont liées au moyen d'un mortier de terre argileuse, directement issu du sous-sol environnant ( "mortier de pie" ou "mortier d'hirondelle" ).
Elles sont de ce fait, pour les spécialistes, des spécimens d'architecture vernaculaire, construites sans architecte par les habitants avec les matériaux prélevés sur place : pierres calcaires issues de l'épierrage des champs et argile du sous-sol.
Elles sont pour leur grande majorité de plan circulaire, structure qui se prête le mieux à l'édification de la voûte en encorbellement dont le sommet est un cône.
Elles ont été construites pour la plupart au cours du 19ème siècle , période de défrichement agraire ( ce que confirment les dates que portent quelques unes ).
Un inventaire, préalable à leur sauvegarde.
- Pour nombre d'entre elles ( mais heureusement pas toutes..), n'ayant plus d'usage, elles sont délaissées par leurs propriétaires et progressivement livrées à l'embroussaillement, puis à l'écroulement. Le but d'un inventaire est de les localiser et d'en faire un "état des lieux", qui peut permettre de les sauvegarder avec l'accord des propriétaires.
- Elles sont en effet, comme les lavoirs ou les croix de chemins, les témoins dans notre paysage d'une vie rurale disparue…
Beau travail de mise en valeur et d'inventaire !
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